L’aïkido repose sur des qualités accessibles à toutes et à tous : empathie, détente et coordination de positions naturelles. Il vise à permettre à chacun de développer ses capacités personnelles afin de surmonter les situations d’agression sans les subir ni les alimenter.
Pour permettre aux pratiquants d’accéder pleinement à cet idéal, le système même de pratique a été choisi pour les y sensibiliser à tout instant de leur progression. Chaque assaut se fait le lieu d’une rencontre et valorise la complémentarité d’un partenariat pour l’étude, plutôt que celui d’une opposition entre, à terme, un vainqueur et un vaincu. Les pratiquants endossent alternativement le rôle d’attaquant et de défenseur ; l’assaillant propose une situation que les acquis doivent permettre de résoudre en préservant l’intégrité physique et morale de chacun.
Ainsi l’aïkido exclut-il intrinsèquement l’idée de compétition.
Une fois les mouvements fondamentaux assimilés, cette étude peut atteindre rapidement une dimension athlétique. Plus le niveau technique des pratiquants en présence est élevé, moins les rôles sont prédéterminés… et naturellement, l’émulation est présente. Mais le critère de virtuosité fondamental, qui est la qualité de relation que l’on établit avec les autres sans transiger avec la dimension martiale, doit orienter cette émulation vers un enthousiasme bienveillant plus que vers une concurrence acharnée.
Dans ce contexte, la diversité (de genre, d’âge, de morphologie, de psychologie, etc.) entre les pratiquants, qui élargit le champ d’expérience accessible dans la mesure où elle multiplie les situations d’étude, est fondamentale pour la progression.
Au plaisir de vous retrouver sur les tatamis…